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Titre du blog : Saison D'Automne
Auteur : Thek
Date de création : 26-04-2007
 
posté le 10-11-2008 à 16:39:43

Claudia and Kate page 11

 

 

 

L'Amour est parfois la définition de la dépendance de l'autre. Je suis convaincu que certains de vous ne cesse de souffrir jusqu'au dernier souffle, alors que d'autres s'efface de l'autre pour un autre avec facilité toute en retenue. Laissez vous entrainez dans la dépendance , dans cette irruption de l'autre, dans l'incandescence de l'autre, dans cette sincérité quasi-biblique qui ne peut s'éteindre.

 

Le visage opaline tiré, défiguré, inondé, tel un spectre, gémissant la cruauté amoureuse, se décomposant dans un angle semi-obscure d'un minuscule appartement. L'étroitesse se fait d'autant ressentir que tous débordé, s'entassant partout: un monticule de vêtements s'élevait dans un recoin, une montagne se dressait dans l'évier, un tapis de papier s'exposait sur le parquet vieillissant entourant un cendrier s'étouffant de ces cendres, et comme des corps neutralisaient par l'absence de leur contenus, une dizaine de bouteilles de whisky, de volka et de liqueurs faisaient face à leurs ombres qui se dessinaient sur le mur.

Accosté au coté de ce visage opaline, celui de Jason se faisait semblable, anéantie par la souffrance de son ex-amour. Il n'aurait jamais cru qu'il puisse être encore aussi torturé par leur rupture. Ses pensées nostalgiques le poussèrent vers ce passé qu'il avait abandonné depuis six ans. Comment-s'était-ils dépossédés d'eux? Comment-s'étaient-ils rencontrés? Comment s'étaient-ils aimés? Les flashs de sa mémoire galvanisa sa propre culpabilité. La gravure d'un être expulsant des cris stridents le secoua de nouveau, il revit ces innombrables sillons vermillions qui crevassaient la blancheur de sa peau: ces signatures d'une dépendance amoureuse, d'une douleur incomprise. Silencieux, il l'enveloppa doucement de son étreinte, comme il le fit autrefois, lui insufflant sa tendresse, signature d'amour, de respect, de protection: signature d'une ligature qui se voulait éternelle. « My sweet wound what do you do ? Now I am here with you » lui sussura-t-il comme une berceuse. Mais il n'eut guère que les lettres hachées, inaudibles. « My sweet wound ask me, please? Don't let's me ... »

Son sweet wound est surtout la marque de l'infini tendresse convoyé d'une blessures à une autre, d'un traumatise à un autre. Tout de lui trace l'extrême merveille, ou l'extrême souffrance. Imaginez vous l'amour exploitait sous influence... « My sweet wound, please, talk me... I can't help you if you don't talk » Les mots n'avaient aucune impact et pourtant Jason ne pouvait l'abandonner, il ne pouvait pas tout oublier comme il l'eut fait six ans auparavant.

Faisant face à Jason, il dévoila les sanguinaires sillons qui recouvraient tous ses bras, ses jambes et Jason devinait qu'il dut se maltraitait sur tout le corps.

Jason s'approcha de ce martyr pour l'étreindre mais ce dernier se défendit.

 

Les clairs en transperçant les persiennes, projetaient des halos de lumières sur le dos de ce martyr prostré, comme si la divine protection voulait consoler à défaut de protéger, cet ange confus tenu dans deux mondes: celui de la sainte salutation et celui de l'imposture. Recroquevillé, gémissant et frémissant, Colin ne bouga point lorsque les mains de son ange gardien se déposa sur lui. Un manteau de culpabilité le recouvrait avec certitude. La sagesse lui dictée qu'il était cet indéniable détonateur qui injecta inconsciemment la possibilité de l 'évidence à Colin même si ce dernier devait être parfois picoré par cette attirance.

 

Parachuté à Bristol, un adolescent s'efforçait de progresser dans la douceur neigeuse qui camouflait l'immense cour du Mary Hight School; Accompagné par une adulte, respectueusement silencieuse, ils pénétreraient dans le hall, gravirent ensuite l'escalier faisant face, longeraient le couloir afin atteindre une porte qui dissimulait une classe, sa classe. Dévisageait par une vingtaines d'adolescents, comme si ils voulaient défier cet intrus. Ce dernier avait eu l'impression pour la première fois d'être en terre ennemie, alors que juste qu'alors, il les dominées. Du haut de 16 ans, Jason dut s'incruster parmis ce qu'il nommera: ma perspective théâtrale.

Muni d'un caractère malléable, il eu tôt fait de s'intégrer au delà de ses espérances et toutes les convoitises fusent atteintes sauf le cercle des studieux solitaires. Jason s'accommodait assez merveilleusement de cette semi-défaite mais l'un d'eux lui fit ressentir plus que de raison les insoupçonnables du cœur. Qui peut vraiment s'épandre sur les motifs qui poussèrent Jason à s'obstiner sur cet adolescent chétif, qui lui-même s'obstinait à lire sans discontinue, dissimulé dans la bibliothèque inconscient de ce regard qui le scrutait quotidiennement. La divine providence lui desservit une ultime approche qu'il reportait avec soins.

Agité comme pouvait l'être un homme pressé, il jurait contre sa malchance, lorsqu'une voix lui fit remarquer qu'il s'était trompé de siècle. Stupéfait, il surpris l'objet de ses troubles, à ces cotés, manifestement entraint de remettre un livre. Sous l'insistance que Colin ressentit, Jason se fit répondre ceci: « vous cherchez Roy Hamthas? Et bien il est rangé avec les auteurs du 18ème siècles, vous êtes dans la sections des auteurs du 17ème siècle » Empreint de satisfaction, il s'apprêtait à le remercier lorsqu'il aperçut dans les mains de son bienveillant, l'unique livre de Ryan Blomko: « Apparences ». Rien de choquant en apparences, sauf que ces apparences sont troubles et soyons plus précis d'une perversité sexuelles exquises, puissent qu'elles tentent de dérober les attirances homosexuelles du protagoniste. Tout aussi unique le fait qu'un éléve de cette institution catholique, d'autant plus timide, qui est l'audace de lire cette comédie, qui se disait on, était proscrit. Après ces déductions, la stupéfaction de Jason et les efforts engagés par Colin pour dissimuler ce livre sont compréhensibles. Leur rencontre aurait pu s'éteindre, si Jason n'avait pas osé lui faire remarquer que cette comédie lui fut très instructif. Au comble de la gène et craignant sans doute la moquerie, Colin essaya de s'échapper cependant Jason su le convaincre de ses douces intentions et les variantes de cette comédie pris alors en otage son détenteur d'autant qu'au fil du temps, les vannes du cœur sentimentalement éclosent, surexploita son hypersensibilité jusqu'alors en pointillé. Au regard de leurs parents, leur amitié fut célébrée et même encouragée. L'entité Colin qui avait tendance à se refermer, s'étonna lui-même en se présentait aux auditions qu'organisait l'école pour la traditionelle pièce de théâtre de fin d'année: une victoire d'ouverture; L'entité Jason qui avait un caractère lubrifiant, appris à se faire de l'ombre au profis des autres.

Qu'on se l'avoue Jason était torturé face à Colin qu'il n'avait jamais considéré comme un simple ami, mais comme le fruit d'une attirance qui se fit de plus en plus amoureuse. Il savait le deviner sous l'influence de ses saisons sentimentales: il éradiquait ses peines, ses doutes, ses anxiétés, ses peurs, accompagnait ses joies, ses réussites, son enthousiasme et encourageait ses moindres pas. Parfois, il conjurait le sort lorsqu'il fixait sa nudité, inventait des banalités pour entendre sa voix la nuit ou pour justifier ses absences d'esprit. Il devait se joindre sans pouvoir se souder.

 

Lors de son retour d'une semaine d'étude qui devait le préparer à l'indépendance, à Oxford, Colin avait rejoint cette nuit là, son meilleur ami dans sa chambre; à sa vue il se sentit soulager, relativement en sécurité lorsqu'il se déposa dans ses bras. Ce dernier se souviendra toujours de la puissance de ses mains qui ne voulais point se désengageaient, ni même de ses larmes si peu aisaient à s'estomper.

 

Tout en maintenant ses mains sur l'autre, Colin en se déchirant un peu, permit à Jason d'éponger les larmes sur ce visage tuméfié de douleur; Conditionné de doutes, et alors qu'ils se fixèrent l'un et l'autre, ce fut Colin qui souleva ces mains inertes de son visage et déposa l'une des siennes sur la nuque de l'autre afin d'engendrer l'improbable baiser. Stupéfait mais relativement émerveillé, Jason s'attendait à sa fuite mais au contraire, l'audace l'encouragea: Lentement, ses mains se glissèrent sur la chair de l'autre, puis en invitant ses lèvres, découvrant ainsi sa nudité, pour subtilement provoquer l'impact de leurs propres lèvres.

 

 

L'équivoque n'étant plus permise, l'invitation acceptait, ce fut aux mains de Jason de se glisser sur la chair de l'autre afin de la dégageant de ce surplus vestimentaire, devenu indispensable. Il se souviendra toujours de sa résolution absolue lorsque son meilleur ami se subtilisa pour se métamorphoser en cet amant irrésistible. Toutes ses interrogations, ses hésitations se solvaient par un mouvement en avant vers cette corruption corporel et amoureuse. Alors il s'abandonna à cette mouvance sinueuse où leurs chairs s'entremêlèrent avec l'intelligence de l'instinct leurs désirs ainsi stimulaient, leur firent atteindre l'ultime pénétration. Il se souviendra toujours de cette soudure gémissante et insatiable qui déséquilibra à jamais Colin. Ils signèrent cette nuit là leurs « premier accident satanique » comme on le nommera plus tard avec l'élégance catholique. L'amour rend libre dit-on! C'est deux âmes adolescentes se sont sentis libres, et ils le furent à Oxford! Personne ne s'offusqua que Colin pris ses cours de théâtre à ce point au sérieux, puisqu'il ne s'autorisa que 3 week-ends en famille sur ses 2 mois de vacances.

Mais Jason se souvient surtout de la métamorphose de son amant: d'un adolescent calme et discret, il devient hypersensible voire dépressif. A le voir ainsi replier sur lui-même, il le revu dans sa propre salle de bain baignant dans une marre d'eau rougeoyante, un cutter dans ses mains, fixant les larmes de sang qui traçaient des sillons sur sa peau. Sous l'image catholique quel soit familliale ou pastorale, Colin se voyant juger, se titra ignoble et depuis ce jour il sombra dans une infernale confusion où l'auto-mutilation fut un maitre d'oeuvre indestructible.

 

 

Suite page 12

 

 

 

 

Commentaires

ooz le 29-11-2008 à 05:12:49
oui j'aime cette écriture pudique et naïve, fautes d'orthographe intrusion de mots anglais, décousue, recousue, déchirée, renouée, apaisement dans la violence, passé présent et futur affolés par une chronologie qui leur échappe. oui j'ai lu tout comme j'aurais écouté le monologue d'un enfant qui raconte son rêve pour se délivrer des passages obscurs et qui attend que je relâche mon intérêt pour retourner dormir et retrouver son pays des songes
Thek le 20-11-2008 à 12:22:36
chère ooz mama si tu passes par là

si tu as rééllement lu cette éssais je t'en remercie

c'est un sacré courage d'entrée dans ce que j'appelle ma fuite

et je suis navré si tu n'aimes guère

chacun ces gouts...

A+
ooz mama le 19-11-2008 à 18:07:38
ben moi, j'ai tout lu ! depuis le temps que j'attendais "suite page 11" ?

Cela produit un effet analogue à "jardin d'acclimatation" de yVES Navarre.

Mais, c'est du Thek, libre qui suis-je pour juger si c'est bien ou mal
flashcbil le 13-11-2008 à 22:30:05
Coucou Thek !


...Un ptit passage de l'art coloré vers l'art littéraire Clin doeil

Je lirais cette nouvelle page un peu plus tard...fatigué là Sourire


A+

Bon courage, Bonne soirée !

Cbil