Londres s’était réveillée dans son vacarme ahurissant quotidien qui ne dérangeait plus guère personne ; Cette ville, semblable a toute, refermait en son sein un amalgame irrégulier en perpétuelle rotation. Entrelacée dans l’une ses rainures épidermiques, Claudia s’était engouffrée dans cette cohue matinale d’un pas rapide, vacillant, tel un cheval aveugle au galop jusqu’à ce que sa cavalcade le fasse pénétré dans cette Black street. Déjà depuis et dés lors, les parois s’étaient attristées, une total résignation, une contamination générationnelle : Tout y respirait des parfums d’emprunt, poussiéreux, souillés, usés, parfois reliquaires, à jamais teinté d’injures, d’amertumes, souffrants d’infortunes, imprégnaient de cet immanquable rareté, un continuel « trop peu », un luxurieux manque inlassable.
Lorsque la fougue chevaleresque, s’exténuée, elle stoppa sa course au centre de ce paysage symétrique hors du temps, où pas une fenêtre, pas une porte, rien ne désobéit, rien ne choque si ce n’est cette atmosphère imposant de pauvreté. Claudia disparu dans la fente d’un immeuble, traversa le couloir, gravit un étage, puis un second puis finalement déboucha sur le palier sous comble, à peine parsemé par les rayons lumineux d’une ampoule, laissant une touche d’indiscrétion d’une modeste porte écaillé et éraflée. Qui pourrait croire que l’on puisse vivre dans cette entre ressemblant d’autre plus à une grenier qu’un espace habitable minuscule ? Toujours agressé par les faisceaux du soleil, Chris l’accueilli avec toute la rigidité matinale que peuvent éprouvés ses oiseaux de nuit. L’appartement soulignait sa propre ambition. Il cautionnait un certes trop juste, simple, un doigté médiocre, mais un juste aussi heureux, harmonieux qu’il pourrait être. Les nocturnes l’avaient compromis à parfaire un étendard de doublons d’un tel réalisme qu’il aurait put croire à son propre sourire seulement Chris se serait lui-même désavoué.
Que sont nos yeux importuns lorsqu’on s’immisce dans les travers si anormaux de son existence :
D’une naissance glorieuse et souriante, l’épanouissement idéale que toute jeune mère s’imagine, se révéla être une utopie sans nom. L’union des Morrison se gratifia de deux enfants, dont deux faux appels et une naissance défunte. Ce qui résultat que l’enfance d’Anna et de Chris fut confourée sous des couches successives d’un amour qui se nourrit de la douleur, un amour survitaminé de prudence : la moindre écorchure, trace de sang, de douleur, la moindre l’élévation d’un dixième de degré Celsius au-dessus de 37° normal, autrement dit la moindre anomalie était prise très au sérieux, autant qu’une déclaration de guerre entre deux pays. Rien, pas le moindre objection m’était à dire, l’enfant se retrouvait devant un médecin, Qu’on les rassure rien n’y fait, on déclenchait l’état de siége jusqu’à ce que tout soit à leurs égard sans risque. Autant révéler que cela arrivait avec une fréquence inhabituelle, pourtant personne n’avait jamais pensé que leur excès à eux, devait être prise au sérieux ! Cependant comme tous adolescent digne de ce nom, ils décidèrent que passé l’âge de leurs quatorze ans, l’autorité était une arme à combattre, pour leur propre dépendance. La colonisation parentale avec excuse ou non, avait assez vécut à leur dépend. Dès lors les hostilités étaient quasi permanentes : les reproches aussi infimes qu’inutiles était l’enjeu d’un procès verbale au même titre que celles concernant leurs avenirs et ceci dans une incompréhension du clans parentale qui offusquait de tant d’ingratitude. Aux confins de cette lutte à l’indépendance, les deux protagonistes aussi alliés, n’en étaient pas moins deux êtres aux esprits dispachés et par voix de cause signa un traité aussi semblable qu’opposé. La clairvoyance d’Anna lui injecta l’excuse d’une aisance littéraire qui ne pourrait être nié pour s’acquitter par un allé simple. Quant à Chris, les influx complices lui témoignera une irrépressible émersion, entrava son propre devenir et n’ayant point d’autre moyen qu’une excursion au fin fond des méandres des alertes ignorées, pour se soustraire de la contrainte parentale. Lorsque qu’Anna obtint sa bénédiction parentale, elle s’était métamorphosée en un délicieux papillon diplômé du Goldmith’s College, et de surcroît insérée en tant que journaliste dans la société londonienne. De leurs visage souriants, fiers, satisfaits et d’une rare plénitude enfin acquis, ils dissimilaient, la souffrance de l’échec, l’incompréhension marquant l’aliénation prouvée d’une part de leur progéniture. L’insoumission zélée de Chris, traçant avec rage, la propre obstination parentale. Là où certaines âmes auraient préférées soulager leurs yeux trop exposés par la violence des nuits non couverts, Chris s’y était introduit avec une impéritie adolescente, que la foi de l’auto jugement aurait rééquilibrée son insouciance mais nonobstant l’écume qui s’y formait ne l’avait point rebuté, bien au contraire, sonnant vers ces dix- sept ans, il s’y vautrait désormais, anéantissant toute réhabilitation.
L’emprise que l’émanation solaire de ces printemps renaissant où toutes ces pointes florales annonçaient l’espoir, n’entretenait plus que de rares instants de plénitude, depuis quand ? Non son cœur de mère aimante ne saurait oublier ! A l’instant où son regard maternel s’était attardé sur cette feuille froissée et que ses lèvres avaient prononcées ses quelques phrasés d’une main devenu presque étrangère, Son corps vacilla, s’affaissa, ses yeux s’éteignirent quand le dernier mot fut dit.
Mum, I can’t make a show of… I don’t want your help. You don’t want understand but I must leave. You never know again your son. You won’t be able to admit which I am and which I will become
So I WILL NEVER COME BACK; DON’T LOOK FOR AGAIN ME NEVERMORE
FAREWELL I HATE YOU
D’une démarche désarticulée, elle franchit l’embrasure du sanctuaire, la refermant avec gravité, semblable à nos ancêtres pharaons qui scellés pour des siècles la tombe mortuaire de leur défunt souverain. Son fils lui apparu dorénavant étrangers ce résonnant fantomatique : son fils n’était plus. Ce fils tant aimé, n’était plus. Dans cette incapacité, de ce plafond observé, pourquoi Dieu avait-il peut permettre que ses enfants puissent l’avoir abandonnée ?
Devançant son désappointement, Chris s’octroie une présence hospitalière : café et sourire et revient s’asseoir en face de « Little Boy ». Surnom de l’envers à soi-même, ou l’indescriptible besoins d’être autre.
”Little Boy… “Commença-t-il. “ She can’t forget…” En si peu de mots, il venait de résumer ce qu’à peu être leur premier réveil.
“I know, what I do, now? I would believe what all would…is fine. You understand. But She is angry… anger with herself, I suppose… anger with me and she… Rose, why? If she wants live with me; why she wants to discuss that again? It is finish, isn’t? Roses, say her, please »
Sa voix se faisait fragile et suppliante, teintée d’innocence. Depuis la nuit des âges, l’intelligence réduit l’être à cette esclave d’expanser, de repousser les limites du simplisme. Saurions lui contredire cette analyse : Eloignant étant leur ennemie et par état de faite, leurs communion les soulagent. Si l’être humble existerait, il lui suffirait d’une goutte d’oublie, d’une sourire et une bonne charpente pour le futur. En l’occurrence, si vous étiez aux portes de la mort, curieusement les êtres se permettent des raccourcis prodigieux ; l’enfantillage des circonstances. Or Kate, être humain à part entière, dotée d’une intelligence et que plus est contraignante, souffrant de ne point comprendre. Pour Kate l’incompréhensible résidait dans le fait qu’elle ne pouvait encore d’admettre cette notion, au combien subit : le rejet.
« Little boy, listen. She needs of the time;..”
“Needs Time? Why? Roses, Two years without her! I don’t understand : she say She love me, and she needs me and this morning, she angry with me. It isn’t my fault. She doesn’t accept, isn’t it? Roses
“Little Boy” listen me, please;” Repris Chris mais Clo ne lui permis plus de prononcer un seul mot. Elle-même soumis à sa propre colère, elle s’agitait à travers la pièce, déversant une logorrhée devant un Chris que seul les expressions faciales lui parlaient. Lorsque sa voie vacilla, Chris s’approcha et lui tendit ses bras où elle put apaiser aussi bien sa colère et sa douleur ; il finit par lui susurrer “I talk her. Don’t cry, Little Boy. I talk her; Things will sot themselves out in the end… I promise you”
Roses, I can ask a question? Repris d’une voix tremblotante, tentant de se ressaisir, Claudia se dégagea de cet étau, essaya ses larmes, et s’approchant de la lumière matinale. Un spasme lui traversa l’esprit, il ne doutait guère de cette prochaine question : Claudia le lui avait mille fois posée et mille fois, il avait dérobé la réponse ; se jouant par des « I can’t talk… It’s finish… I don’t want…» qui avait eu, au contraire, autant quadruplé sa curiosité, autant piqué sa maturité. Sa complexité était que Clo avait un besoin effrénée de protection qu’elle obtint avec aisance, cependant elle se contorsionnait dans sa vexation quant il s’agissait de Roses. : Chris aussi libre soit sa vie amoureuse, il n’en demeurait pas moins prisonnier : Prisonnier d’un souvenir. Sans qu’elle put émettre un sons, il la devança
”My story isn’t yours Clo ! And don’t cry, please, I don’t talk you. I know you became a good actress.”
Il la fixa attentivement, et comme cette dernière ne rétorqua aucunement, il pensait naïvement que Son Histoire lui serait esquivé. Au dehors, la fourmilière noire désormais grouillait à son zénith au cœur de la ville. Cette dernière n’obtiendrait une discrète alcalmie qu’au tard dans la matinée prochaine. « Little Boy » restait confinée dans son silence, le regard fixait sur cette fourmilière, se revoyant assit à la terrasse d’un café, un voyeur de nostalgie et de rêverie, qui s’imaginait à la place des gens qu’elle souhait selon son humeur, mariés, séparés, heureux ou malheureux, et si sa propre tristesse l’a succombée, elle les suppliait d’être amoureux d’elle. Au-delà de toutes ses espérances, elle supplantait sa tristesse, l’a croyant sacrifiait, elle s’était de nouveau rassit sur cette terrasse à regarder les passants. Sous l’inspiration d’une rancœur, Little Boy se retourne brusquement et d’un ton qui se serait dit tout aussi bien, autoritaire, désespérant :
“ Roses, say her what she love me”
“Little Boy, she know what she love you” s’insurgea-t-il
“Say me, why I am here?... Talk her or…”
“Or…?” l’interrogea-t-il, déjouant sa menace, qu’il aurait eu pris avec gravité avant hier, cependant il connaît Little Boy avec une exactitude implacable. Dépitée, elle déverse un « excuse me Roses but I need her. I dreamed much this return and I imagined myself… a romantic diner… with candles and the roses and….the music…your music and I am here, now. » avec l’intonation d’un dévot dévoilant sa culpabilité. Roses l’encerclât de sa tendresse compréhensif ; Ils restèrent ainsi espérant l’apaisement lorsque ils entendirent des craquements du plancher puis ceux provoqués une main contre la porte. Interloqué, leurs regards se croisèrent puis s’avança, et ouvrit la porte ; D’une voix qui se veut grave et autoritaire, l’inconnu proféra « Chris, we must talk ». En peu de mots, Claudia se déclara dorénavant gênante et s’éclipsa avec la rapidité d’un volatile pris en chasse.
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